Le développeur stach stach

Beaucoup se questionne aujourd’hui sur la notion de développeur full-stack, censé être capable d’intervenir sur de nombreuses technologies.

Dans la réalité des faits (et pour l’avoir vécu en agence), le développeur full-stack détient généralement une spécialité (frontend ou backend) et dispose de notions (ou bonnes connaissances) sur les autres domaines de compétence. Il en vient souvent à se documenter sur le web. Christian Heilmann le qualifie à ce titre de développeur full-stackoverflow.

Stach Stach !

Récemment sur Google Plus, j’ai eu l’occasion de commenter un lien partagé par Loïc Hall qui abondait dans le sens de Heilmann.

Développeur full-stack… ou pas !

Le développeur full stach stach est bien souvent une blague. Non pas que je puisse réfuter l’idée qu’il existe des personnes disposant d’un niveau d’expertise important sur différents domaines du développement web. J’ai juste la conviction que ces perles rares ne sont pas légion dans la profession et que des connaissances dans un domaine ne constitue en aucun cas une expertise.

Le développeur full-stack a connu un essor grâce aux structures courtes qui souhaitaient internaliser l’ensemble des compétences et qui, de fait, recherchait le mouton à 5 pattes de la conception web.

Une mutation des métiers du web

Le web tend de plus en plus à se spécialiser (les formations accompagnent ce mouvement) et les développeurs full-stack se feront rares.

Cette spécialisation est une réalité au sein même des différentes catégories du développement web. Comme le souligne Marie Guillaumet, le frontend se diversifie et chacune des particularités sont recensés en désignation de poste propre. Cet article m’a même amené à me questionner sur ma propre qualification (développeur frontend ou intégrateur design?).

Vers le cloud web project !

En définitive, j’ai la sensation que nous connaissons une mutation du modèle de travail (sur le web et dans les autres domaines). Un projet web n’est plus le fruit de 4-5 acteurs (généralement un commercial, un chef de projet technique, un chef de projet fonctionnel, un webdesigner et 2-3 développeurs). Comme pour le cloud computing, on alloue de la ressource externe nécessaire, on affecte les technologies à la demande afin de garantir une grande fiabilité sur l’ensemble de la chaine du projet. C’est ainsi que le rôle de chef de projet gagne ses lettres de noblesse. Il est le garant de la bonne coordination de l’ensemble des ressources, le Gandi de la gestion de projet.

Dans ces conditions, les budgets sont forcément à la hausse même si la nouvelle concurrence des freelances amènera à une inversion de cette tendance. La qualité a un prix et il est évident qu’on acquiert pas une Ferrari pour le prix d’une 2cv.